Re-création des genres dans la poésie d'Elizabeth Bishop
Résumé
A travers l'étude détaillée de plusieurs poèmes, je me propose d'analyser l'entreprise de relecture, de réinterprétation et d'adaptation des textes canoniques dans l'écriture poétique d'Elizabeth Bishop qui s'inscrit dans un mouvement oxymoronique de rupture et de continuité.
Ainsi, dans « Sestina », nous verrons comment le détournement de la forme s'avère être le medium de l'assertion d'une féminité, de l'inscription d'une filiation et d'une identité féminine, ainsi qu'un moyen discret de détourner l'épanchement lyrique tout en délimitant le manque et la perte de la mère. Ou encore, dans « Crusoe in England », poème palimpseste, nous analyserons les différentes strates dans l'intertextualité : Daniel Defoe, mais aussi Wordsworth et toute la tradition des poètes romantiques.
D'autre part, la réappropriation du mythe, semble aussi présenter la « ré-vision » comme un moyen de survie qui inscrit la démarche d'écriture dans une continuité ; sur-vivre pour pouvoir exister, après les pères (pairs) littéraires, par soi-même en faisant face à la solitude insulaire. Je ferai également référence à la révision comme transgression par le travestissement dans « The Gentleman of Shalott » et à la révision comme acte politique affirmé dans « Visits to St Elizabeth's ».
Ainsi, je tenterai de montrer comment chez Bishop, la définition du sujet poétique et de l'identité féminine passe aussi par la réécriture et la réappropriation des canons masculins. La révision des canons est-elle un mode de reconnaissance et de différenciation sexuelle ? puisque selon Julia Kristeva « l'altérité est sexuelle ». Ou bien encore, la réécriture est-elle un simple remodelage, un mode nécessaire à la survie du sujet poétique par le biais de la réappropriation d'une histoire et d'une identité.
Ainsi, dans « Sestina », nous verrons comment le détournement de la forme s'avère être le medium de l'assertion d'une féminité, de l'inscription d'une filiation et d'une identité féminine, ainsi qu'un moyen discret de détourner l'épanchement lyrique tout en délimitant le manque et la perte de la mère. Ou encore, dans « Crusoe in England », poème palimpseste, nous analyserons les différentes strates dans l'intertextualité : Daniel Defoe, mais aussi Wordsworth et toute la tradition des poètes romantiques.
D'autre part, la réappropriation du mythe, semble aussi présenter la « ré-vision » comme un moyen de survie qui inscrit la démarche d'écriture dans une continuité ; sur-vivre pour pouvoir exister, après les pères (pairs) littéraires, par soi-même en faisant face à la solitude insulaire. Je ferai également référence à la révision comme transgression par le travestissement dans « The Gentleman of Shalott » et à la révision comme acte politique affirmé dans « Visits to St Elizabeth's ».
Ainsi, je tenterai de montrer comment chez Bishop, la définition du sujet poétique et de l'identité féminine passe aussi par la réécriture et la réappropriation des canons masculins. La révision des canons est-elle un mode de reconnaissance et de différenciation sexuelle ? puisque selon Julia Kristeva « l'altérité est sexuelle ». Ou bien encore, la réécriture est-elle un simple remodelage, un mode nécessaire à la survie du sujet poétique par le biais de la réappropriation d'une histoire et d'une identité.
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