Noblesse et royauté dans le De rebus Hispaniae (livres 4 à 9)
Résumé
Sa formation à Bologne peut-être, et sans doute son imprégnation par ce qui germe dans l'entourage de Ferdinand III ou de Bérengère d'une doctrine dont l'éclosion aura lieu sous le règne d'Alphonse X, indiquent à Rodrigue et le poussent à déclarer que l'ordre royal va vers une forme d'organisation dont le « dominium naturale » sera la pierre de touche institutionnelle . Mais Rodrigue sait aussi qu'au présent cette obligation s'accompagne encore et même est encore toute pénétrée de « fides » et de « fidelitas » personnelles . Nous avons vu l'auteur du De rebus se mettre lui-même en scène pour recevoir, au bénéfice de la royauté castillane, l'hommage et le serment des Lara s'apprêtant à prendre en charge la tutelle du jeune Henri Ier. La documentation garde trace de deux inféodations scellées par un « hominium » d'entrée en vasselage rendu au Tolédan autour de 1220 et dont on a tout lieu de croire qu'elles ne sont pas étrangères au souci de la royauté castillane de préserver son influence sur les seigneuries des confins orientaux du diocèse de Tolède . Alors : « dominium naturale » et « debitum » correspondant, soit. Mais s'il veut se gagner et conserver la « fidelitas» de la noblesse, son « animus », son « amor », le roi, à qui, en toute première instance, s'adresse Rodrigue, doit dans l'immédiat veiller non seulement à se montrer « hilaris », « modestus » et « affabilis » mais à combler en outre les nobles des bienfaits de sa « largitas ».
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)