Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cahiers d'Economie Politique = Papers in political economy Année : 2012

Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition

Résumé

Kaldor presents the analysis which he makes of the distribution as a Keynesian theory. His work is inspired, he says to us, by contributions of Keynes, in the Treatise on Money, and by Kalecki. However, while Keynes and Kalecki develop analyses of short period, Kaldor describes the characteristics of a long period equilibrium so that the mechanism on which the adjustment is based, the flexibility of profit margins, is inappropriate. Pasinetti, by suggesting that the article of Kaldor rests on a logical slip and that the correction of this error shows that the rate of profit — in long period equilibrium — depends only on the natural growth rate of the economy and on the capitalists' propensity to save, boosted the debate. However, his thesis seems debatable. On one hand, equilibrium that he describes is not unique and it is possible that, in certain circumstances, the economy aims towards another equilibrium the characteristics of which are determined by the wage-earners' propensity to save. On the other hand, the idea that the saving's function proposed by Kaldor is logically inconsistent is unfounded. Finally, the crucial hypothesis on which rests the reasoning of Pasinetti, the existence of a class of individuals who earn only profit appears to characterize hardly in a relevant way the economic systems which prevail in advanced economies.
Kaldor présente l'analyse qu'il fait de la répartition comme une théorie keynésienne. Son travail s'inspire, nous dit-il, des contributions de Keynes, dans le Traité de la Monnaie, et de Kalecki. Cependant, alors que Keynes et Kalecki développent des analyses de courte période, Kaldor décrit les caractéristiques d'un équilibre de longue période si bien que le mécanisme d'ajustement sur lequel il s'appuie, la flexibilité des taux de marge, est inapproprié. Pasinetti, en suggérant que l'article de Kaldor repose sur une erreur logique et que la correction de cette erreur permet de montrer que le taux de profit — en équilibre de longue période — ne dépend que du taux de croissance naturel de l'économie et de la propension à épargner des capitalistes, relança le débat. Cependant, sa thèse paraît discutable. D'une part, l'équilibre qu'il décrit n'est pas unique et il se peut que, dans certaines circonstances, l'économie tende vers un autre équilibre dont les caractéristiques sont déterminées par la propension à épargner des salariés. D'autre part, l'idée que la fonction d'épargne proposée par Kaldor est logiquement incohérente est sans fondement. Enfin, l'hypothèse cruciale sur laquelle repose le raisonnement de Pasinetti, l'existence d'une classe d'individus qui tirent des profits la totalité de leurs revenus ne paraît guère caractériser de façon pertinente les systèmes économiques qui prédominent dans les économies développées.
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halshs-00143948 , version 3 (31-05-2010)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00143948 , version 3

Citer

Alain Béraud. Kaldor et la théorie keynésienne de la répartition. Cahiers d'Economie Politique = Papers in political economy, 2012, 61, pp.113-155. ⟨halshs-00143948v3⟩
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