Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV. - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Bilan Scientifique 2. DRAC Aquitaine. SRA. Année : 1999

Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV.

Résumé

On the basis of study of the Carnivores we knew from the beginning that the levels of the lower unit were very old but fauna collected in the hardened levels and the U/Th dates have surprised us because it appears that they are older than 350 – 400 Kyrs (limit of the U/Th method). The layers of the middle unit could reasonably date from stage 11 or more probably from stage 13 of the isotopic curve. We will recall for memory that we discovered some anthropic traces in these levels and that in layer 12 of the lower unit we have founded a chopper studied by A. Turq within the framework of its thesis. If we analyze in an objective way the fauna which comes from cave XIV, it appears immediately that we are in presence not of a site but actually of 2 sites. The first corresponds to the layers of the lower unit with a fauna exclusively made up of Carnivores dominated by the Bear. The second who gathers the Middle and Upper Units delivered more diversified fauna always rich in Carnivores, always dominated by the Bear, but with some Ungulates. The archaeozoological study of this fauna is still in hand but it appears already that "the pace" of fragmentation is different in the two "sites" and more still, it seems different between the Carnivores and the Herbivores. From there to think that the agent responsible for ossiferous accumulation is different there is only one step which we will cross even if we still do it with prudence. Indeed this cave delivered some traces of human activities primarily in the levels of the Middle unit: chip, cut-marks on a metacarpus of roe-deer. Also let us recall that layer 12 of the lower unit delivered a chopper. Unfortunately the levels of the Middle unit were for a long time the ground of election of the clandestine excavators and years after years we passed after them. To protect these layers we excavated them only with parsimony but any medal having its reverse our documentation, without being poor (far from there), do not allow us to affirm with certainty which Cave XIV contains archaeological levels (sensu stricto) in place. From a Palaeontological point of view we will insist on the presence of a Bear belonging obviously to the Cave bear phylum but showing very many primitive characters. This Ursus deningeri is generally of small size without one being able to explain it by the presence of a strong proportion of females and the morphology of the teeth and certain bones pose certain numbers problems of interpretation which find their solution if one takes the dates obtained in consideration. We will also insist on the presence throughout the sequence of rare forms (Cat-like Machairodontoid, small Lynx or large Felis silvestris, Panthera sp. of size of the Panther) or considered - undoubtedly with twists - as such (Panthera gombaszoegensis). We put ourselves also the question of the presence of small Canidae which we allot to Canis cf etruscus. Ungulates are not either without interest with the identification of Hemitragus. If ancient Middle Pleistocene age of the layers of the lower unit did not pose us too much a problem on the other hand, and contrary to our starting ideas, it seems that the assumption of an old dating of the levels of the means sets and superior is confirmed. Indeed it is highly probable that we are in the presence of a fauna of the moderate type wet dating either from stage 13 or of stages 15 or 17 of the isotopic curve.
Sur la base de l'étude des Carnivores nous savions dès le début que les niveaux de l'ensemble inférieur étaient très anciens mais la faune récoltées dans les niveaux bréchifiés (ensemble moyen) et les datations U/Th nous ont surpris car il apparaît qu'ils sont plus vieux que 350 – 400 Ka (limite de la méthode U/Th). Les couches de l'ensemble moyen pourraient raisonnablement dater du stade 11 ou plus probablement du stade 13 de la courbe isotopique. Nous rappellerons pour mémoire que nous avons découverts quelques traces anthropiques dans ces niveaux et que la couche 12 de l'ensemble inférieur à livré un chopper étudié par A. Turq dans le cadre de sa thèse. Si nous analysons de manière objective la faune qui provient de la grotte XIV, il apparaît immédiatement que nous sommes en présence non pas d'un site mais en réalité de 2 sites. Le premier correspond aux niveaux de l'ensemble inférieur avec une faune exclusivement composée de Carnivores dominée par l'Ours. Le second qui regroupe les ensembles moyen et supérieur a livré une faune plus diversifiée toujours riche en Carnivores, toujours dominée par l'Ours, mais à laquelle s'adjoint un cortège d'Herbivores. L'étude archéozoologique de cette faune est encore en cours mais il apparaît déjà que « l'allure » de la fragmentation est différente dans les deux « sites » et plus encore, elle semble différente entre les Carnivores et les Herbivores. De là à penser que l'agent responsable de l'accumulation ossifère est différent il n'y a qu'un pas que nous franchirons même si nous le faisons encore avec prudence. En effet cette grotte a livré quelques traces d'activités humaines essentiellement dans les niveaux de l'ensemble moyen : éclats de silex, cut-marks sur un métacarpe de chevreuil. Rappelons également que la couche 12 de l'ensemble inférieur a livré un chopper. Malheureusement les niveaux de l'ensemble moyen ont été pendant longtemps le terrain d'élection des fouilleurs clandestins et années après années nous passions après eux. Pour protéger ces couches nous ne les avons fouillé qu'avec parcimonie mais toute médaille ayant son revers notre documentation, sans être pauvre (loin de là), ne nous permets pas d'affirmer avec certitude que la Grotte XIV renferme un ou des niveaux archéologiques (sensu stricto) en place.D'un point de vue paléontologique nous insisterons sur la présence d'un Ours appartenant de toute évidence à la lignée spéléenne mais montrant de très nombreux caractères primitifs. Cet Ursus deningeri est le plus souvent de petite taille sans qu'on puisse l'expliquer par la présence d'une forte proportion de femelles et la morphologie des dents et de certains os posent un certains nombre de problèmes d'interprétation qui trouvent leur solution si on prend les dates obtenues en considération. Nous insisterons aussi sur la présence tout au long de la séquence de formes rares (Félin Machaïrodontoïde, petit Lynx ou grand Felis silvestris, Panthera sp. de taille de la Panthère) ou considérées –sans doute à tord - comme telles (Panthera gombaszoegensis). Nous nous posons aussi la question de la présence d'un petit canidé que nous attribuons à Canis cf. etruscus. Les Ongulés ne sont pas non plus sans intérêt avec l'identification d'Hemitragus. Si l'âge Pléistocène moyen ancien des couches de l'ensemble inférieur ne nous a pas trop posé de problème en revanche, et contrairement à nos idées de départ, il semble que l'hypothèse d'une datation ancienne des niveaux des ensembles moyen et supérieur se confirme. En effet il est hautement probable que nous soyons en présence d'une faune de type tempérée humide datant soit du stade 13 soit des stades 15 ou 17 de la courbe isotopique.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-00137175 , version 1 (17-03-2007)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00137175 , version 1

Citer

Jean-Luc Guadelli. Cénac-et-Saint-Julien. Grotte XIV.. 1999, pp.19-20. ⟨halshs-00137175⟩

Collections

CNRS PACEA
28 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More