L'Onu a-t-elle voulu dominer la science mondiale ?
Les projets de laboratoires internationaux entre 1946 et 1949
Résumé
Avant la fin de la deuxième guerre mondiale, les Alliés se préoccupent de la reconstruction des pays dévastés et de la remise sur pied d'institutions internationales. La place de la science est donc l'objet de multiples discussions, notamment à Londres (CAME) et lors de la conférence de San Francisco. En arrière-fond, il y a la place esentielle tenue par la science dans l'effort de guerre, et notamment le “Manhattan Project” qui a débouché en août 1945 sur les bombes d'Hiroshima et de Nagasaki.
En 1946, deux instances se préoccupent des relations scientifiques internationales et de la création de laboratoires internationaux : la division des sciences à l'Unesco, dirigée par Joseph Needham, et le Conseil Économique et Social (Ecosoc) à l'ONU, sous l'égide d'Henri Laugier. En septembre 1946, Ecosoc décide du principe de la création de laboratoires internationaux. De son côté, l'Unesco adopte en novembre 1946 un programme ambitieux dans le domaine scientifique, incluant les mêmes projets.
Plusieurs réunions d‘experts se tiennent. Elles permettent de connaître les orientations proposées. Au-delà du “conflit de territoire”, l'Unesco et Ecosoc partagent pour l'essentiel les mêmes conceptions générales de la fonction sociale et internationale de la science au sortir de la guerre. Il existe cependant des différences qui dessinent en réalité des portraits différents de la “science internationale”. Elles portent sur la conception des rapports entre sciences et applications, sur le mode de développement économique défendu, et sur l'intégration des politiques scientifiques dans des stratégies internationales.
En 1946, deux instances se préoccupent des relations scientifiques internationales et de la création de laboratoires internationaux : la division des sciences à l'Unesco, dirigée par Joseph Needham, et le Conseil Économique et Social (Ecosoc) à l'ONU, sous l'égide d'Henri Laugier. En septembre 1946, Ecosoc décide du principe de la création de laboratoires internationaux. De son côté, l'Unesco adopte en novembre 1946 un programme ambitieux dans le domaine scientifique, incluant les mêmes projets.
Plusieurs réunions d‘experts se tiennent. Elles permettent de connaître les orientations proposées. Au-delà du “conflit de territoire”, l'Unesco et Ecosoc partagent pour l'essentiel les mêmes conceptions générales de la fonction sociale et internationale de la science au sortir de la guerre. Il existe cependant des différences qui dessinent en réalité des portraits différents de la “science internationale”. Elles portent sur la conception des rapports entre sciences et applications, sur le mode de développement économique défendu, et sur l'intégration des politiques scientifiques dans des stratégies internationales.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)