De la complexité dans l'interprétation des actes de langage : variables contextuelles et dynamique interactive.
Résumé
Mon propos se situe dans le domaine complexe de l'interprétation du langage , dans le champ des conduites individuelles, et interroge l'interprétation qui est faite d'actes langagiers par des participants à un échange verbal, interprétation qui est par ailleurs inférée (mais néanmoins démontrable) par le chercheur à partir de cet échange. Plus précisément, dans cette communication, je tente éclairer le concept de complexité dans ses relations à la notion d'interprétation de l'acte interdictif dans des contextes de communication familiale.
Une première complexité à « gérer » trouve sa source dans le fait que comme l'analyse Frédéric François (2005), « la plurisémiotique est la règle non le monosémiotisme des messages » et que par ailleurs « l'énonciation prend sens dans un monde perçu ». Dans cette perspective, les significations langagières ne sont interprétables qu'en contexte et dans ce contexte, l'interaction occuppe une place centrale.
La perspective pragmatique de l'interaction langagière, initiée par Austin (1962) et poursuivie par Searle (1979) a permis de considérer que les messages sont autant de stratégies mises en œuvre par les sujets parlants afin d'agir les uns vis à vis des autres. Si ce point de vue a sa pertinence dans la description du jeu social qui actualise les énoncés comme actes de langage, il ne permet rend pas compte de leur fonctionnement discursif, dialogique et interactif. Or ce fonctionnement intervient dans la construction des significations langagières comme dans leur interprétation.
Comme tout discours, chaque énoncé est à considérer comme un événement qui vient s'inscrire dans un espace discursif qu'il complète, modifie, infléchit, dans la façon dont il construit une progression du dire, dans les changements qu'il introduit (Salazar Orvig, 1999 ) et son interprétation en tant qu'acte de langage ne peut se faire indépendamment de l'enchaînement où il surgit, et c'est donc en tant qu'événement dialogique et comportement interactif ainsi conçu que je considère l'interdiction dans la socialisation familiale du jeune enfant (Préneron, 2001,2003). Elle s'inscrit dans une volonté de décrire la diversité énonciative du permis et de l'interdit en milieu familial et ses effets sur la configuration des interactions enfants/parents.
À partir de corpus vidéoscopés de moments de vie en contexte familial avec des enfants de 1 à 5 ans, je cherche à décrire les types d'interdictions parentales (par une analyse de leur mise en mots en y incluant la prosodie) et à observer dans quel cas l'interdiction est perçue comme telle ou non par l'enfant. Je suis ainsi amenée à rendre compte de ces deux complexités du fonctionnement langagier, une complexité sémiologique et une complexité interactionnelle ainsi que de leur interdépendance. Ainsi c'est la variabilité des façons de signifier dans la dynamique interactionnelle qui permet de rendre compte des interprétations possibles.
Une première complexité à « gérer » trouve sa source dans le fait que comme l'analyse Frédéric François (2005), « la plurisémiotique est la règle non le monosémiotisme des messages » et que par ailleurs « l'énonciation prend sens dans un monde perçu ». Dans cette perspective, les significations langagières ne sont interprétables qu'en contexte et dans ce contexte, l'interaction occuppe une place centrale.
La perspective pragmatique de l'interaction langagière, initiée par Austin (1962) et poursuivie par Searle (1979) a permis de considérer que les messages sont autant de stratégies mises en œuvre par les sujets parlants afin d'agir les uns vis à vis des autres. Si ce point de vue a sa pertinence dans la description du jeu social qui actualise les énoncés comme actes de langage, il ne permet rend pas compte de leur fonctionnement discursif, dialogique et interactif. Or ce fonctionnement intervient dans la construction des significations langagières comme dans leur interprétation.
Comme tout discours, chaque énoncé est à considérer comme un événement qui vient s'inscrire dans un espace discursif qu'il complète, modifie, infléchit, dans la façon dont il construit une progression du dire, dans les changements qu'il introduit (Salazar Orvig, 1999 ) et son interprétation en tant qu'acte de langage ne peut se faire indépendamment de l'enchaînement où il surgit, et c'est donc en tant qu'événement dialogique et comportement interactif ainsi conçu que je considère l'interdiction dans la socialisation familiale du jeune enfant (Préneron, 2001,2003). Elle s'inscrit dans une volonté de décrire la diversité énonciative du permis et de l'interdit en milieu familial et ses effets sur la configuration des interactions enfants/parents.
À partir de corpus vidéoscopés de moments de vie en contexte familial avec des enfants de 1 à 5 ans, je cherche à décrire les types d'interdictions parentales (par une analyse de leur mise en mots en y incluant la prosodie) et à observer dans quel cas l'interdiction est perçue comme telle ou non par l'enfant. Je suis ainsi amenée à rendre compte de ces deux complexités du fonctionnement langagier, une complexité sémiologique et une complexité interactionnelle ainsi que de leur interdépendance. Ainsi c'est la variabilité des façons de signifier dans la dynamique interactionnelle qui permet de rendre compte des interprétations possibles.
Origine :
Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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