Transport et mobilité : une profonde inflexion des politiques publiques
Résumé
Le transport a toujours été un enjeu majeur pour l'état dans la mesure où il a constitué très tôt, au travers des péages, une source de revenu et, au travers des routes, un moyen d'assurer le déplacement des troupes et donc d'affirmer sa puissance. Quand l'administration française s'est structurée au XIXe siècle, il y a eu d'emblée un ministère des Travaux publics, s'appuyant sur le prestigieux corps des Ponts et Chaussées. Or, aujourd'hui, une interrogation se fait jour : le transport relève-t-il vraiment de l'action de l'état ? Jusqu'où celui-ci doit-il intervenir dans la définition des objectifs et surtout dans la gestion des instruments ? On le voit bien dans les hésitations sur le statut des sociétés d'autoroute : l'état doit-il en conserver la propriété pour à la fois en retirer des ressources et mieux assurer sa politique de sécurité routière, ou doit-il céder cette activité lucrative à des compagnies privées qui lui paieront d'abord l'acquisition du réseau et ensuite un impôt ?
Origine : Accord explicite pour ce dépôt