Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : Quelques observations - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Actes de la journée d'étude "Lexicographie historique française : autour de la mise à jour des notices étymologiques du Trésor de la langue française informatisé", Nancy/ATILF, 4 novembre 2005 Année : 2006

Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : Quelques observations

Résumé

Les moyens informatiques donnent aujourd'hui la possibilité technique d'apporter des ajouts au texte originel du TLF sans engendrer les difficultés qu'aurait entraînées une nouvelle édition sur papier d'un dictionnaire en seize volumes. Cette facilité, en toute rigueur, ne doit pas oblitérer les impératifs intellectuels qui nous motivent et que nous nous devons de respecter. C'est-à-dire que la régulière mécanique des instruments techniques devra composer avec les réalités de la recherche et des modes de production des savoirs. Constater qu'une notice est défectueuse est une chose et procéder à sa correction en est une autre. Quatre cas de figure pour les modalités de la mise en place des corrections apparaissent déjà : 1) Le cas d'une correction formelle qui demande une intervention simple sur les notices concernées (ainsi la translittération des étymons s.v. allah, aman, niquer ou taboulé). 2) Le cas des notices historiques dont les travaux scientifiques récents montrent qu'elles peuvent être améliorées (comme alezan, risque, sucre ou encore couscous pour la datation) et dont la correction, certes un peu plus longue à mettre en forme que la précédente, demande seulement de procéder à une nouvelle rédaction de la partie défectueuse de la notice en utilisant les nouvelles données apportées par les auteurs desdits travaux. 3) Le cas des notices défectueuses à l'évidence dont la modification correcte devra attendre que des travaux de recherche fondamentale, conduits de façon fiable, soient publiés (aval [étude historique], couscous [étude étymologique], losange [reconstitution détaillée du parcours du mot en amont du français moderne, étude historico-philologique]). 4) Le cas des notices dont on n'a pas encore établi avec la dernière précision le caractère insatisfaisant, mais qui gagneraient quand même à être corrigées un jour. On pensera par exemple à jarde « tumeur à la base du jarret du cheval » et jaseran « cotte de mailles », mots français catalogués comme étant des arabismes, mais dont la filiation avec l'arabe n'est pas encore clairement démontrée, et pour lesquels nous devons des développements déterminants à Frankwalt Möhren (2006). Autant de remarques partielles qui ne couvrent pas l'ensemble des articles que consacre le TLF aux arabismes. Le réexamen de ceux-ci commence. Quand les petits dictionnaires généraux du français proposent environ 400 arabismes (Quinsat 2005 : 322-323 ; à paraître), le TLF mentionne une étape arabe pour presque 500 lexèmes français3. C'est dire que bien d'autres observations viendront s'ajouter à celles-ci.

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Dates et versions

halshs-00085493 , version 1 (12-07-2006)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-00085493 , version 1

Citer

Françoise Quinsat. Le traitement des arabismes dans le TLF(i) : Quelques observations. Actes de la journée d'étude "Lexicographie historique française : autour de la mise à jour des notices étymologiques du Trésor de la langue française informatisé", Nancy/ATILF, 4 novembre 2005, 2006, Nancy, France. 12p. ⟨halshs-00085493⟩
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