Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux à la fin du Moyen Age - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Médiévales Année : 2004

Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux à la fin du Moyen Age

Résumé

During the last centuries of the Middle Ages, beauty cares seem to play an increasing part in the medical practice, and many authors of medical or chirurgical treatises pay allways more attention to the ornatus or decoratio, i. e. what we name today cosmetics or cosmetology.Yet Antiquity had left a certain knowledge in that field, traces of such a concern in the High Middle Ages are hardly to be found, and cosmetics do not feature in the medical western litterature until the late 1100's, or maybe the second half of that century. This coming out of cosmetology is first witnessed in Salerno, and this new kind of latin writings take their roots in new sources, principally Rhazes and Avicenna, recently translated in Toledo by Gerard of Cremona (†1187). The exact influence of arabic medicine in this sphere is not perfectly known yet, but beyond all doubt, after the 12th century, a huge variety of texts, religious or lay, attest that the " ornatus "seeking was widespread. The subject interested different western doctors, but cosmetics seems to be a greater concern for surgeons, that is to say practicioners specialized in manual operations. This paper considers in particular the Chirurgiae of Henri de Mondeville and Guy de Chauliac (14th century), for the large place they give to cosmetology.
Aux derniers siècles du Moyen Âge, les soins de beauté semblent occuper une place croissante dans la pratique médicale, et les auteurs de traités de médecine ou de chirurgie accordent de plus en plus d'importance, sous le nom d'ornatus ou de decoratio, à ce que nous appelons aujourd'hui cosmétique ou cosmétologie. L'Antiquité avait certes légué un certain savoir en matière d'embellissement, mais le haut Moyen Âge s'avère pauvre en traces d'un tel souci, et la cosmétique n'apparaît pas dans la littérature médicale d'Occident avant la fin du XIIe siècle, ou sa deuxième moitié. De cette entrée en scène des soins de beauté, les premiers témoins se trouvent à Salerne, et, à l'origine de ces productions latines d'un genre nouveau, il y a de nouvelles sources, principalement Rhazès et Avicenne, traduits à Tolède par Gérard de Crémone (†1187). L'influence de la médecine arabe en la matière reste certes à évaluer avec précision, mais incontestablement, à partir de cette date, des textes divers, religieux ou profanes attestent la recherche massive de l'ornatus, que corrobore l'importance du sujet dans la littérature médicale. Or si des médecins s'y intéressent, c'est principalement dans les traités de chirgurgiens, spécialistes des opérations manuelles dont relève a priori plus directement " l'ornement ", que la cosmétique paraît avoir acquis droit de cité ; parmi ces Chirurgies, celles de Henri de Mondeville et de Guy de Chauliac lui font une large part et retiennent donc ici plus longuement l'attention.
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halshs-00009214 , version 1 (23-09-2011)

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  • HAL Id : halshs-00009214 , version 1

Citer

Laurence Moulinier. Esthétique et soins du corps dans les traités médicaux à la fin du Moyen Age. Médiévales, 2004, 46, pp.55-72. ⟨halshs-00009214⟩
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