Delphes au IIe siècle après J.-C. : un lieu de la mémoire grecque
Résumé
Au second siècle de notre ère, le site de Delphes a perdu son influence d'antan et est surtout connu pour les concours des pythia, concours qui s'y déroulent tous les quatre ans. Dans ce cas, on peut se demander pourquoi on vient encore à Delphes puisque le site n'est le lieu d'aucun pèlerinage ni mythologique, ni historique. En fait, Delphes, par le nombre de personnes qu'il draine à l'occasion des concours des pythia, est un formidable lieu de propagande où l'on affiche son rang et sa fortune.
Pour guider les ‘touristes', il existait des périégètes qui se chargeaient d'orienter les personnes sur le site, les dérangeant parfois, en leur faisant suivre un chemin tracé parmi les monuments et leur débitant un discours inchangé et édulcoré présentant une histoire de la Grèce différente de celle témoignée par les monuments. Lors de ces visites, l'accent était mis sur la position du Grec face au barbare tout en différenciant les barbares ‘presque grecs', c'est-à-dire faisant des offrandes au dieu Apollon, de ceux ignorant le sanctuaire et se livrant à des pillages des lieux sacrés grecs.
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, les Delphiens ne firent pas usage de l'image des monuments du sanctuaire, à l'exception du grand temple et de la statue d'Antinoos, pour orner les monnaies si ce n'est sous le règne d'Hadrien où l'on voit apparaître différents monuments.
Après le règne d'Hadrien, les inscriptions mentionnant la communauté des Amphictions se sont faites de plus en plus rares traduisant une relégation du site de Delphes au rang de lieu de mémoire où est dispensée une histoire moraliste bien éloignée de l'histoire réelle.
Pour guider les ‘touristes', il existait des périégètes qui se chargeaient d'orienter les personnes sur le site, les dérangeant parfois, en leur faisant suivre un chemin tracé parmi les monuments et leur débitant un discours inchangé et édulcoré présentant une histoire de la Grèce différente de celle témoignée par les monuments. Lors de ces visites, l'accent était mis sur la position du Grec face au barbare tout en différenciant les barbares ‘presque grecs', c'est-à-dire faisant des offrandes au dieu Apollon, de ceux ignorant le sanctuaire et se livrant à des pillages des lieux sacrés grecs.
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, les Delphiens ne firent pas usage de l'image des monuments du sanctuaire, à l'exception du grand temple et de la statue d'Antinoos, pour orner les monnaies si ce n'est sous le règne d'Hadrien où l'on voit apparaître différents monuments.
Après le règne d'Hadrien, les inscriptions mentionnant la communauté des Amphictions se sont faites de plus en plus rares traduisant une relégation du site de Delphes au rang de lieu de mémoire où est dispensée une histoire moraliste bien éloignée de l'histoire réelle.
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