Conversational implicatures : nonce or generalized?
Résumé
This paper aims at contributing to the debate between those who think that pragmatics is a part of linguistics and those who thinks that, though it complements linguistics, it is not a part of it. The experiment reported on the paper bears on whether conversational implicatures are lexically triggered or are computed on a once off basis. Using Koenig sentences (i.e., special types of comparative sentences), I show that conversational implicatures which have been claimed to be lexically triggered through contrast sets appear in fact to be nonce, given that substitution of the lexical trigger by a nonword does not seem to affect computation. This shows that, regarding conversational implicatures at least, lexical triggering does not seem extremely convincing and that the adversary position, advocated by Sperber and Wilson, seems more promising.
Cet article cherche à contribuer au débat entre ceux qui pensent que la pragmatique est une partie de la linguistique et ceux qui pensent que, bien qu'elle complète la linguistique, elle n'en est pas une partie. L'expérience rapportée porte sur le fait que les implicatures conversationnelles soient déclenchées lexicalement ou calculées au coup par coup. Sur la base de phrases de Koenig (des types spécifiques de phrases comparatives), je montre que les implicatures conversationnelles dont on a affirmé qu'elles sont déclenchées lexicalement via des ensembles de contraste semblent en fait être calculées au coup dans la mesure où la substitution au déclencheur lexical d'un non-mot ne semble pas affecter le traitement. Ceci montre que, en ce qui concerne les implicatures conversationnelles au moins, le déclenchement lexical ne paraît pas extrêmement convaincant et que la position adverse, défendue par Sperber et Wilson, paraît plus prometteuse.